samedi 29 octobre 2011

Arnaud Largardère, l'interview non censurée

A moins d'avoir passé l'été dans un monastère tibétain, vous n'avez pas pu passer à côté de la mirifique interview d'Arnaud Lagardère et sa nouvelle chérie. Si c'est malheureusement le cas, je vous la recommande essentiellement pour les dialogues. Ecoutez de bout en bout, ça ne dure que trois minutes et c'est du lourd.

Enfin, je croyais que c'était du lourd... car les répliques réelles ont été modifiées pour la diffusion ! Quelle main malveillante a remplacé le texte original par ce salmigondis de réflexions à peine dignes d'un numéro spécial 13-14 ans de Jeune et Jolie ? Je ne sais. Par quel moyen Blues of Another World a pu remonter aux tendres échanges d'Arnaud et Jade ce jour-là ? Je dois protéger mes sources alors vous ne le saurez pas non plus.

Voilà la vraie interview d'Arnaud et Jade :
Arnaud. Jade, quand je te regarde, je pense comme Spinoza que la tragédie de l'amour est son intertextualité polymorphe. J'aimerais tellement parvenir à te faire ressentir le côté néo-platonicien qui sommeille au fond de moi...
Jade. Oui, Arnaud, et en même temps je voudrais compléter ton propos par ce que dit Proust de la relation de Swann et Anna Karénine. Mais ce que tu me dis me touche beaucoup, car moi aussi j'ai une approche platonicienne de la relation phénoménologique à autrui (rires)
A. Exactement. J'aimerais te dire que je me sens dans une dynamique plutôt fusionnelle...
J. Mais tu sais bien qu'André Comte-Sponville ne voit pas la fusion comme une potentialité projective du couple. Il faut que s'établisse une dialectique.
A. J'allais le dire, mon canari des îles, mais la beauté post-moderne de ton regard m'a bouleversé. Bon quand est-ce qu'on baise ?
J. Ne sois pas vulgaire, mon canard en pâte d'amande. Tu sais bien qu'entre nous c'est un amour purement spirituel. D'ailleurs tu te rappelles que je viens de t'offrir les œuvres complètes de Saint-François d'Assise. J'aimerais tellement que tu t'inspires de sa mystique dans tes rapports avec moi.
A. C'est comme si c'était fait mon amour !
J. Mais rassure-toi, moi aussi j'ai mon côté trivial... j'ai mis du temps à l'assumer mais ça fait partie de la vie ; par exemple j'aime faire des parties d'échecs en mental pur, passer une semaine à comparer toutes les versions des Variations Goldberg de J.-S. Bach au clavecin... et même écrire des odes pindariques en alexandrins !
A. Je trouvais tout ça un peu populaire au début, ma petite perdrix en crème chantilly, mais maintenant je m'habitue. Cela fait partie, je crois, de la part de soi qu'il faut savoir abolir dans le nirvanâ quantique de l'Autre envisagé en tant que transcendantal (sourires complices).
(Fin de l'interview)

Alors, vous préférez quelle version- la vraie ou l'officielle ?

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