L'évolution rapide de la législation matrimoniale au Vatican montre une fois de plus la réactivité de cette institution face à un monde en perpétuel mouvement. Il faut dire que le taux de natalité au Vatican était tombé à des niveaux alarmants (une naissance en 1973 due à une panne d'ambulance sur la place saint-Pierre ; la mère accouche au poste de secours de la Basilique). Le repeuplement de cet Etat-confetti est donc devenu un sujet majeur pour l'avenir de l'Eglise.
Le cardinal Angelino T., 85 ans, en couple depuis un bon moment avec un garde suisse de 18 ans, conçoit que les mentalités ont évolué : "On est en 2011, il faut accepter que l'union d'un homme et d'une femme n'est pas la fin du monde, même au Vatican. Même si je suis quelqu'un de très moral, je suis prêt à faire certaines concessions".
Il se dit dans les chapelles feutrées du palais du Vatican que soeur Brigitte, la robuste gouvernante de l'actuel pontife, ne serait pas étrangère à la décision. La nouvelle bulle pontificale permettrait en effet à Benoît XVI de convoler en justes noces avec cette bavaroise forte en gueule qui faisait déjà la soupe dans des soirées pour les jeunes en Allemagne, dans les années 30.
Mais combien d'aussi charmantes idylles s'épanouiront entre, d'un côté, les bataillons de bonnes soeurs moustachues, et de l'autre côté les rangs de prêtres en congé longue durée au Vatican suite à de menues bisbilles avec les justices belge, américaine ou irlandaise ? C'est la question que se posent les gens mal intentionnés, mais je me flatte de ne pas en faire partie.
Il est 17h. Silvio Berlusconi n'était pas encore levé à l'heure où nous publions ces lignes et n'a donc pas pu nous confier son sentiment sur ce virage papal. Connaissant les opinions progressistes de M. Berlusconi en matière de rapports hommes-femmes, nous ne doutons pas que ce sera très intéressant.
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