dimanche 11 septembre 2011

Le clavecin et la broderie en léger déclin chez les jeunes Françaises

Avec seulement 0.00003% de jeunes filles pratiquant quotidiennement la broderie et le clavecin en attendant que leur père leur trouve un bon parti, on peut réellement parler d'un léger déclin de ces deux éminents loisirs féminins en 2011, par rapport aux statistiques de 1768. Les raisons de ce recul sont multiples. Une thèse récemment parue à l'Université Spirite de Saint-Church (Colorado) propose plusieurs pistes d'analyse : intérêt pour des activités plus élitistes comme les sorties entre copines ou le shopping ; évolution morale de la société avec des jeunes filles n'hésitant plus à tutoyer leurs parents et même choisir elle-même leur petit ami. Sonia, interviewée récemment à un festival rock-transe-metal par un confrère des Inrockuptibles sur la place de la broderie et du clavecin dans sa vie (sans oublier exercices de piété et visites de charité aux indigents) lui a clairement répondu : "Je nique ta race et casse-toi sale bourgeois de merde" avec une virtuosité dans le verbe frôlant la jactance argotique.

Pourra-t-on inverser la tendance ? A l'heure actuelle, si la baisse des pratiques traditionnelles ne semble nullement irréversible, certains s'inquiètent. Parmi ceux-là, Marie-Victoire, mère versaillaise de onze enfants dont la plus jeune s'intéresse davantage à la "Plésteïchieune" de son frère (nous n'avons pas réussi à traduire) qu'à ses devoirs de jeune fille. "Je me sens dépassée, déphasée", avoue-t-elle. On est tenté de lui donner raison. Heureusement, les statistiques sont formelles. Au dessus de 0.0000001% de pratique courante de la broderie et du clavecin, chiffre largement dépassé aujourd'hui, l'avenir des loisirs normaux des jeunes filles est assuré, et l'ont peut gager avec confiance que modestie, pudeur et distinction resteront l'apanage des personnes du beau sexe pour les siècles futurs.